Faire le bilan de ces 2 dernières années

Fin juillet-août, c’est pour moi la fin de mon année, bien plus qu’en décembre-janvier où je baigne encore dans le quotidien.

Cette période d’été signe un véritable arrêt pour moi, l’école de mes enfants s’arrête pendant deux mois, les activités et leur rendez-vous aussi.

Et puis moi qui ne prends pas de vacances dans l’année, je prends une grande partie du mois d’août pour stopper mes soins et mon accompagnement, c’est la période où je m’évade loin de chez moi avec ma famille dans mon camion aménagé, c’est la période où je pars à l’aventure de nouveaux horizons et en quête de belles surprises.

Partir de chez soi, c’est prendre du recul, changer ton point de vue sur ta situation, cela te permet de songer à de nouveaux aménagements dans ta vie et même d’affirmer ce qui est en place et qui te satisfait pleinement.

Pendant cette période, je fais un bilan de l’année parcouru. Je l’ai souvent évoqué, je ne cours pas après l’argent, néanmoins, je suis à mon compte et j’ai besoin de faire un certain chiffre d’affaires pour payer les factures ainsi que les besoins alimentaires et le matériel du quotidien.

Alors, j’aimerais te raconter aujourd’hui ce que j’ai vécu personnellement par rapport à cet aspect financier ces deux dernières années et ce que je vois se profiler à l’horizon.

Je suis à mon compte depuis 2011, mais j'ai fais des pauses pour pouponner mes 3 enfants, j'ai relancé mon entreprise en 2021, je suis actuellement dans ma troisième année d’auto-entreprenariat, les comptables diraient que c’est l’année qui parle le plus, l’année décisive, qui détermine si oui ou non l’entreprise est viable et a un avenir certain.

Si je devais penser comme un comptable, bien sûr que je dirais que mon entreprise n’est pas assez performante niveau rentabilité.

Alors je voudrais te parler de ma manière de voir mon travail et les fruits que j’en récolte à contre-courant d’un travail et d’une entreprise standard.

Pendant ces 2 années, j’ai tenté d’explorer pas mal de nouveaux chemins, j’ai essayé des choses qui m’ont inspiré et aspiré, mais qui n’ont pas pris place comme je l’avais envisagé, comme par exemple la création d’une marque de cosmétique bio et 100% local, j’y ai renoncé, car cela m’aurait demandé de m’y consacrer totalement et j’aurai dû arrêter mon accompagnement et mes soins, chose totalement impossible pour moi.

J’ai donc décidé de continuer de fabriquer mes produits à petite échelle, avec la cueillette et mes cultures de plantes et de fleurs médicinales ainsi que des matières premières de petit producteur Bio et local de la Drôme, pour les intégrer à mes soins.

Je me suis posé beaucoup de questions, car lorsque l’on travaille autant que je le fais, en dehors de mes soins et mon accompagnement, il est légitime et important de se remettre en question sur l’aspect financier que l’on récolte. Il est clair que mon travail ne bénéficie pas d’une récompense financière à la même hauteur.

Et pourtant, cette fin de saison 2023-2024 m’offre un horizon que je n’avais pas envisagé, ni imaginé et tant mieux.

D’ailleurs, c’est là que le sens de ce que je véhicule comme idées, valeurs et sens de la vie se matérialisent.

Alors comment tout s’est mis en place sans que j’en aie le contrôle ?

Tout d’abord, je m’en suis remise à l’univers, car j’ai conscience que tant de choses échappent à ma conscience, et j’ai demandé à mes guides de mettre en place, sur ma route, des ouvertures vers de nouveaux chemins, des occasions, des possibilités, pour me permettre de m’épanouir personnellement, professionnellement et financièrement.

Ça peut prêter à sourire n’est-ce pas ? Et bien aussi farfelu que ça puisse être pour les cartésiens, cela fonctionne, je l’ai expérimenté plus d’une fois, il suffit de demander intérieurement et universellement tout en lâchant prise sur le résultat.

Alors, j’ai demandé à mettre sur mon chemin les idées et les opportunités pour me permettre de faire et être exactement ce que j’ai besoin de vibrer. Et c’est là qu’il faut rester ouvert sur les multiples possibles, ne pas se fermer à de nouveaux accès, à de nouvelles portes qui s’ouvrent et surtout ne pas dealer avec soi-même, en mode « bon, si je fais ça (alors que ce n’est pas moi) alors, je pourrais gagner un peu plus d’argent ».

Alors, voici la route que j’ai empruntée, bien loin de la rentabilité de mes actes :

Ce que j’ai fait personnellement, c’est continuer de faire ce qui m’anime, ce qui me passionne, me fait vibrer et je me suis vue, par exemple, grâce et à travers la troupe de Batucada (Percussions Brésiliennes) que j’ai créée en 2022, être embarquée en tant que professionnelle dans une compagnie de musique et de danse de spectacle de rue, moi qui m’exalte tellement fort à travers la musique, la danse et le théâtre depuis mon plus jeune âge.

Je me suis vu écrire, sortir de mes tripes, de mon cœur, de mon âme tous ces mots qui voulaient sortir, un peu malgré moi, pour en réaliser finalement ce livre, sans l’envisager en amont.

Je vois également que mon travail de thérapeute se met tout doucement à se mettre en place et à porter ses fruits.

La voie que j’ai prise, loin des sentiers battus, n’a pas pris le chemin standard, il a pris un chemin opposé que ce que le monde nous dicte de faire.

J’ai d’abord vibré, réalisé, créé, j’ai été moi, toujours plus moi, sans jamais me perdre, en restant fidèle à moi-même, en doutant bien évidemment, en me posant mille questions toujours, mais en suivant toujours ma quête intérieure, puisque l’inverse m’était totalement impossible.

Et l’avenir sera, j’en suis sûre, plein d’autres surprises.

Je ne pourrais que te donner ce conseil si toi aussi, tu veux te jeter dans le vide, si tu veux aspirer à un tout autre possible, à une vie plus centrée sur ta vibration : On croit souvent que le saut dans le vide est fataliste, que c’est noir ou blanc, que lorsque le pas est fait, plus de retour en arrière n’est possible.

Qui a dit que ce chemin avait une fin ?

Qui a dit que ce chemin n’avait pas plusieurs bifurcations possibles ?

Que tu ne pouvais pas à tout moment changer de sentier ?

De quoi as-tu peur ?

De tout perdre et de te retrouver SDF ?

On ne perd pas tout du jour au lendemain comme ça, on a tellement de possibilité de rebondir ou de trouver une autre stratégie pour avancer.

La vie t’offre une multitude de potentiels.

Ton esprit a créé un concept qui dit que soit ça fonctionne, soit ça ne fonctionnera pas.

Aucun chemin ne fonctionne comme ceci : Un point A au départ, une ligne droite directe vers le point B final.

Le chemin ce sont des zigzags, des ponts, des descentes vers tes profondeurs, des sorties vers la lumière, des renaissances, des changements de cap, de ronds-points où tu ne trouves plus la sortie, des allers-retours jusqu’à te propulser en avant…

Tu as peur ?  Et bien fais-le en ayant peur !

Même si ça ne fonctionne pas ou qu'au final tu te rends compte que ce n'est pas ce que tu souhaites, tu auras essayé, ce n'est pas un échec, c'est un test pour comprendre ce qui est juste pour toi et ce qui ne l'est pas. C'est un peu comme compléter ta check-list: "ça c'est fait et ça l'a pas fait", ça te permet au moins de ne pas avoir de doute ni de regret.

Le ménage dans ta tête réalisé, cela te permet d'ouvrir ton esprit à d'autres horizons.

Même si comme moi, pour le moment, le fruit n’est pas l’abondance financière, il n’y a pas que l’argent qui compte, l’épanouissement personnel et professionnel n’a pas de prix, il est intérieur et il rend heureux plus que des millions sur un compte bancaire.

Annaïk Viallet - 22 juillet 2024